Suite... Comment conciliez-vous votre activité professionnelle et votre activité littéraire ? Priorité à mon travail à Cazala. Les congés, les vacances sont les temps privilégiés d’écriture. Ecrire me permet de prendre du recul sur le quotidien, d’effectuer une réelle coupure, de me détacher de la prégnance du groupe d’enfants dans lequel j’interviens pour mieux le retrouver. Ecrire ou tenter d’écrire permet de se connaître un peu mieux et par conséquent de mieux répondre, mieux appréhender le « fonctionnement » des autres. Une de vos nouvelles évoque un IME sous un angle particulier…. « Pépite d’amour » pour citer le titre évoque la relation d’un père veuf avec son enfant interne dans un IME – Cazala en l’occurrence, pourquoi chercher ailleurs ce qui est sous mes yeux. A partir d’un geste banal – ouvrir les volets précautionneusement et le premier regard de cet enfant – le point de départ de la chronique s’était mis en œuvre dans son imaginaire. Tout le propos repose sur le ressenti d’un père et non d’un éducateur spécialisé. Il me parait tout à fait légitime que parfois des parents se sentent dépossédés de leur fonction de parent principalement par le vocabulaire professionnel qui peut leur être renvoyé. Cette chronique évoque également le prolongement de la vie par la filiation ; la fillette porte en elle les gènes mais aussi les mimiques, les cheveux, de la maman qui n’est donc pas totalement disparue … Souhaitez-vous nous parler des « retours » que vous avez eus sur votre ouvrage, sur votre style d’écriture ? Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont acheté le livre car je n’ai pas pu l’offrir à tous. Les lecteurs m’ont paru étonnés par l’univers qui est décliné dans ce petit livre. Seuls les collègues très proches savaient que je m’adonne à ce moyen d’expression. Cet ouvrage sera le premier d’une longue série ? Je ne peux présager de ce qu’il adviendra car il faut plusieurs saisons (plusieurs années) pour aboutir à un ouvrage élaboré (Prisme est minuscule en dépit du temps que je lui ai consacré !) Par le biais « Du Côté de l’ALGEEI », je remercie vivement Xavier de la Librairie « L’ESSENTIEL » à Casteljaloux, qui a su mettre en avant le livre et qui conseille avec enthousiasme chacun de nous, lecteur éventuel, qui franchit son espace livres. Et merci à toi Olivier pour cet entretien. Entretien réalisé par Olivier POURTAU Directeur de l’IME Cazala Du côté de l’Algeei 19