Portrait : Eric Caminade, bien plus qu’agent d’entretien !... Par José Arènes, Directeur de Notre Maison Laparade Pouvezvous vous présenter en quelques mots ? : Je suis né le 10 juillet 1965 à Villeneuve sur Lot. Dernier d’une fratrie de 3 garçons, j’ai grandi dans le villeneuvois, où mes parents exerçaient le métier de forains, mon père travaillant aussi à la commune de Villeneuve comme cantonnier. Marié depuis une vingtaine d’années avec celle qui était l’institutrice du village de Laparade, je suis le père de 2 enfants : une fille bientôt majeure et un garçon de 11 ans. Installés au coeur du village, nous habitons une maison agréable que j’ai pensée dans le style Louisiane et dans laquelle je me suis énormément investi, réalisant une bonne part des travaux. Parleznous de votre parcours : Après mon CAP de mécanique auto, j’ai travaillé chez Renault à Tonneins, puis en charpente industrielle, en déplacements, avant d’être embauché en CDD à l’ALGEEI, sur des remplace- ments de veilleur, éducateur ou chauffeur à Laparade et Fumel. C’est en 1988 qu’un poste d’ou- vrier d’entretien s’est libéré avec pour condition d’être titulaire du permis « transport en com- mun ». J’ai donc immédiatement passé ce permis, sur mes propres deniers et j’ai aussitôt été embauché par Monsieur PONTONI, alors directeur de la Maison d’Enfants, que je tiens à remer- cier absolument pour m’avoir attribué sa confiance,. Votre engagement professionnel : Mon métier consiste à veiller à ce que les conditions de vie et d’hébergement des jeunes de la M.E.C.S. soient les plus agréables et chaleureuses possibles. Il s’agit donc à la fois de réaliser une multitude de tâches relatives à l’entretien des bâtiments, installations techniques, électro- ménager, véhicules, parcs, etc.. tout en suivant scrupuleusement les directives imposées par l’ensemble des normes de sécurité. Cette dernière partie, en perpétuel changement du fait d’une évolution permanente des règlements, demande une attention et une rigueur particu- lières, matérialisées par un nombre imposant de contrôles. Ma responsabilité est ici importante et la formation me permet de me tenir informé des diffé- rentes évolutions sur le plan technique. La collaboration avec les différents organismes chargés de ces contrôles fait évoluer le niveau de compétences nécessaire à l’exécution de mes missions. On m’appelle aussi parfois le soir ou bien le dimanche, lorsqu’il faut intervenir pour des petits tracas du quotidien : changer une roue crevée d’un fourgon ou remplacer un fusible dans un bâtiment… et si je suis chez moi, je me rends disponible, j’habite à 200 m. Mais mon travail à Notre Maison ne s’arrête pas là et j’aimerais vous parler ici de toute la di- mension relationnelle avec les jeunes. En effet, de par ma fonction , je suis très souvent en con- tact avec les jeunes puisque j’interviens dans leur espace de vie : changer une ampoule dans leur chambre, réparer une fuite de leur lavabo, poser un miroir dans une salle de bains et même réparer un effet personnel. Certains parfois me voient comme le « bricoleur » de la maison, un rôle bien souvent occupé par le père. Dans certaines occasions, comme le mercredi après-midi par exemple, je propose aux éduca- teurs de prendre avec moi 1 ou 2 jeunes pour aller chercher des matériaux, réparer des scooters ou participer au tri sélectif : je contribue ainsi à la transmission de savoirfaire qui leur per- mettront plus tard, je l’espère, d’aborder leur quotidien avec le plus de confiance possible. Du côté de l’Algeei 3